samedi 28 avril 2007

Catherine Ségurane, une héroïne authentique


S'il est un fait militaire historique dont les niçois peuvent être fiers, c'est la résistance que le peuple de Nice a opposé à une armée incroyablement puissante face à laquelle, il était techniquement impossible de prendre le dessus.
Nous sommes en 1543, le roi de France, François Ier, qui 20 ans auparavant avait juré renoncer aux droits de la couronne de France sur le Comté de Nice décide de prendre la ville de force avec son récent allié Turc, Soliman le Magnifique. La situation géopolitique de l'Europe du XVIème siècle est marquée par l'opposition entre le Royaume de France et l'Empire de Charles Quint.
Le 2 Aout 1543, le siège commence, et c'est plus de 120 galères franco-turcs qui se présentent face à la ville de Nice. Celle-ci oppose une résistance acharnée durant un peu plus d'un mois. Outre la garnison, c'est le peuple niçois lui-même qui organise sa défense. Des milliers de bouletsde canon détruisent la ville basse (actuel vieux Nice) mais il en faut plus pour faire capituler le fier peuple niçois. L'exemple le plus marquant de cette résistance est l'action de Catherine Ségurane, simple blanchisseuse, qui n'a rien des héros courtois, masculins et chevaleresques que l'on vénère alors. Cette femme, qui du haut des restes de muraille arrangue la population à résister encore et toujours aux assauts franco-turcs restera à tout jamais dans la mémoire collective du peuple de Nice. Le témoignage de niçois présents lors des faits veut qu'avec un battoire, qu'entant que blanchisseuse elle devait manier avec une certaine dextérité, elle aurait frappé un porte-étandard turc et lui aurait pris son drapeau marqué du Croissant islamique. La légende moins courtoise suggère qu'elle aurait ensuite, par fierté et mépris montré aux assaillants une partie charnue de son anatomie...
Quoi qu'il en soit, et bien que certains historiens se plaisent à dire qu'il s'agit d'une légende, tout porte à croire que le fait est bien réèl, ne serait-ce que la construction d'un monument à sa gloire datant de 1574 (à l'emplacement de l'actuel bas-relief posé en 1923), soit 30 ans après les faits, donc devant des contemporains de l'héroïne.
La ville, partiellement détruite fut libérée des incessant assauts franco-turcs par l'arrivée le 8 septembre 1543 d'une armée de secour à la tête de laquelle se trouvaient Charles Quint et Charles III de Savois. La comté et la ville de Nice furent dévastés, mais l'honneur fût sauf!

Aujourd'hui, le culte de l'héroïne prend tout son sens face à un centralisme jacobin et Euro-bruxellois de plus en plus présent dans le quotidien des niçois. Contre toute idée saugrenue d'indépendance, il est temps qu'une certaine autonomie soit octroyée* aux provinces de France pour que soit préservé la diversité culturelle qui est le ciment réel de notre unité nationale. La diversité culturel ne peut se faire par l'apport d'éléments extérieurs et incompatibles avec notre civilisation, la diversité culturel à la française ne peut se concevoir que par le respect des traditions, des langues et des coutumes locales ancestrales.

*Et comme le souligne le sous-titre du blog, les libertés ne s'octroient pas, elles se prennent!

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