dimanche 6 mai 2007

La Nation monarchique par essence


On a souvent tendance, dans le discour dominant, à confondre la nation et la république. C'est une grave erreur tant sémantique bien sûr, mais conceptuelle principalement. Contrairement à ce que nous inculque chaque jour l'idéologie post-révolutionnaire, la république est non seulement distincte de la nation, mais encore, en opposition avec celle-ci.
D'un point de vue culturel, on peut dire que la république s'est substituée à la nation en privant celle-ci de ses qualités intrinsèques et en semant le doute et la confusion dans l'esprit des français.

Le terme Nation vient du latin "nascere" qui signifie "naître". Il y a donc une origine commune aux éléments constitutifs de la nation, origine sur laquelle peuvent se greffer, au cours des siècles, d'autre éléments à la condition sine qua non que ceux-ci soient compatibles avec celle-là. Elle n'est donc ni sectaire, ni renfermée sur elle-même, mais, se protegeant, elle n'est pas non plus ouverte à des éléments perturbateurs, voir, destructeurs, qui seraient susceptibles de nuire à son développement et à son harmonie.

La France est donc née d'une somme de fondements spirituels, ethniques et culturels sur un territoire donné. Sans être une île, la France a la chance d'avoir des frontières naturelles à l'interieur desquels, se sont forgés les éléments constitutfs de la nation, un peuple, une langue, une culture et une religion qui forment aujourd'hui, un patrimoine commun.

A l'inverse, la république ne reconnait aucun patrimoine commun. Elle ne reconnait pas le peuple en accordant la nationalité à tout un chacun quelles qu'en soient les motivations. Elle ne reconnait pas la langue en imposant une langue étrangère dominante comme langue "internationale", en détruisant la beauté du français par media interposés et en délaissant nos vielles langues provinciales symbole de notre identité propre. Elle ne reconnait pas la culture en mondialisant le cinéma et la musique, en pervertissant les arts traditionnels et en dégradant l'architecture. Enfin, anticléricale sous couvert de laïcité, elle ne reconnait pas la religion de nos pères en conspuant régulièrement l'Eglise Catholique et en favorisant l'émergence de religions étrangères à notre civilisation.

La république étant l'antithèse de la nation, en France, la nation ne peut avoir comme véritable défenseur que la stabilité, la continuité, l'unité et la responsabilité en vu du développement et de l'épanouissement des habitants de la cité. L'harmonie doit être le maître-mot de la politique. Cette harmonie ne peut être engagée par les hommes et par mandats electoraux successifs, ceux-ci étant bien trop versatiles et trop occupés par leurs propres interets et notamment par la prise et la conservation du pouvoir.

Le ciment de cette harmonie ne peut être que d'essence monarchique. En effet, seul le souverain absolue et héréditaire peut mener une action dans le seul et unique but de la recherche du bien commun. N'étant pas l'élu d'une faction du peuple contre une autre, il partage avec le peuple tout entier un même héritage, celui de la France.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette notion est effectivement assez interessante, mais pourtant il existe un grand nombre de nationalistes qui ne sont pas monarchistes.

Anonyme a dit…

Salut.
Ton blog est très intéressant, il est rare de voir quelqu’un défendre l’extrême droite sans tomber dans le stéréotype du fasciste/raciste de base… Cependant, je vais être franc, je ne partage nullement ta position : tout d’abord, j’estime que le temps des croisades et des guerres incessantes pour protéger son territoire, son patrimoine, ses biens et sa patrie est révolu. La guerre moderne est essentiellement économique (à moins que vous ne souhaitiez nous faire repartir dans une nouvelle guerre de religions), et à l’heure de la mondialisation, je pense que le fait pour la France de se renfermer sur elle-même est inadapté et dangereux.
De plus, ce que tu prônes (le souverain absolue et héréditaire ; la non-mondialisation du cinéma et de la musique ; le refus d’une langue étrangère pour internationale – bien que je sois pour la défense de la francophonie dans le Monde, pas de nos langues provinciales ; le retour au catholicisme ; la suppression des loisirs tels que le football – si débile soit-il) me semble bien proche du totalitarisme. Si - pour Aristote, la démocratie était la corruption de la république en ce sens qu’elle défendait non plus des intérêts communs mais particuliers, rappelons que – toujours selon lui, la tyrannie était celle de la monarchie… Le système que tu défends n’est pas exempt de tous défauts non plus, et vu la nature (loin d’être bonne) des êtres humains, je préfère de loin un régime qui me permettra de défendre MES intérêts (oui, je ne suis moi-même qu’un homme) – notamment le fait de pouvoir comme toi m’exprimer librement, plutôt que ceux d’un chef/dictateur avide de pouvoir.
Enfin, je trouve un peu contradictoire que tu soutiennes qu’il faille aller voter - donc utiliser les droits pour lesquels nos pères que tu vénères tant se sont battus, pour quelqu’un dont tu espères justement qu’il ne t’enlève ces droits…

Mickaelus a dit…

J'apprécie les notions développées de façon synthétique dans ce message, parce qu'elles sont justes et parce que je les partage. Je considère moi aussi que France et république sont des mots qui s'excluent l'un l'autre, d'une part parce que la France n'est ni la Gaule, ni la République, mais bien la France (496-1789) - une nation, une civilisation a une naissance - d'autre part parce que la République, effectivement, est un principe idéologique abstrait qui flotte dans l'air, nie l'enracinement, et ce que nous avons hérité de Rome par l'entremise du baptême de Clovis, l'autorité, la tradition, et la religion. Il est évident que le principe monarchique, catholique par essence, serait une sauvegarde contre le multiculturalisme qui nous menace par exemple.

Les nationalistes qui ne sont pas royalistes, comme on le dit ci-dessus, ne sont tout simplement pas cohérents avec la cause qu'ils prétendent défendre, je veux parler de la France, vu que les principes de la République sont en eux-mêmes contraires à toute notion d'ordre moral et de cohésion civilisationnelle. Quant au message de Bastogi, il démontre avec éclat pourquoi la démocratie est un principe mauvais - en plus de n'être pas français : les citoyens, à l'inverse des sujets, sont des irresponsables obnubilés par leur intérêt personnel, qui ne comprennent rien à l'intérêt du pays ni à son identité. Quelle folie que de souscrire à la mondialisation et à la guerre économique, de vouloir disparaître dans cet amas mercantile dont il faut bien au contraire se protéger ! Sans compter que la guerre totalitaire du XXè siècle est justement l'invention de la Révolution française, avec la conscription généralisée. Il ne faut pas se leurrer, l'"Europe" n'est qu'une accalmie symptomatique d'un Occident dévitalisé. Les réveils risquent d'être difficiles pour certains quand leur république désincarnée et ultra-laxiste aura éclaté de bêtise...